Quand je me sens oppressé, avec un mal être dans tout le corps, et que ma tête tambourine : c’est comme si un poids pèse sur mes épaules. J’ai du mal à avancer, à raisonner, à discerner. Je fais un pas en avant pour trois en arrière. Je tourne en rond comme un derviche désorienté.
Quand mes sensations sont perturbées, tout devient flou, et je perd mon cap. Je n’ai plus envie, je suis essoufflé, je ne suis plus disponible pour les autres, je suis à l’ouest !
Je perds le goût des choses, je n’entends plus rien, tout devient gris.
Une chose peut alors m’aider. A coup sûr.
Faire corps avec la nature, la terre, la matière terre. Toucher le solide, sa rugosité, son poids. Ensemencer la terre mère, lui donner de la souplesse, l’aérer, lui ôter la soif. Sentir son relief, son odeur. Je me sens alors vivant et fier d’humanité. Je renais de mes tourments.